TOP 15: Les aéroports les plus dangereux du monde

Bien que l’avion soit l’un des moyens de transport les plus sûrs, nombreuses sont les personnes qui ont peur de voler et préfèrent garder les pieds sur terre. Dans la très grande majorité des cas, on peut dire qu’il n’y a en effet aucune raison d’être effrayé en avion. Malheureusement, les aéroports ne sont pas tous égaux en terme de sécurité.

Chaînes de montagnes, océan ou habitations proches, altitude élevée, pistes très courtes, il existe plusieurs raisons qui font que certaines approches d’aéroports sont beaucoup plus difficiles que d’autres. De fait, elles peuvent se transformer en une expérience terrifiante qui incite même les voyageurs les plus courageux à saisir leurs accoudoirs.

Voici quinze des aéroports les plus dangereux du monde, où les atterrissages et les décollages nécessitent une précision extrême et des compétences de pilotage optimales.

#15 – Aéroport international de Wellington, Nouvelle Zélande

Aéroport international de Wellington, Nouvelle Zélande

Desservant la capitale de la Nouvelle-Zélande, l’aéroport international de Wellington est le troisième aéroport le plus fréquenté du pays, après Auckland et Christchurch. Il ne contient qu’une seule piste de 2081 mètres qui semble démarrer et se terminer dans l’océan!

L’aéroport est réputé pour des atterrissages parfois accidentés et turbulents, même dans des avions plus gros, en raison de l’effet de canalisation du détroit de Cook qui crée des vents forts et des rafales venant du nord-ouest.

Ces conditions peu engageantes rendent les atterrissages extrêmement difficiles pour les pilotes, et peuvent parfois transformer un vol calme en une expérience époustouflante pour les passagers, voire même traumatisante dans certains cas…

Les compagnies aériennes ont des procédures de sécurité strictes qui ne permettent de voler que lorsque les conditions le permettent. Les atterrissages avortés, appelés « contournements », sont courants si le vent se déplace.

#14 – Aéroport international de Gibraltar, Territoire Britannique d’Outre-Mer

Aéroport international de Gibraltar, Territoire Britannique d'Outre-Mer

La piste de l’aéroport de Gibraltar traverse la route principale à l’intérieur et à l’extérieur du territoire britannique d’outre-mer et, par conséquent, le trafic doit être fermé chaque fois qu’un avion atterrit ou décolle.

Les embouteillages qui en résultent ont conduit à la construction d’un tunnel sous la piste, mais le projet a souffert de retards et n’est toujours pas terminé. Cependant, le passage à niveau n’est pas le principal problème pour les pilotes…

Ce sont les fortes turbulences dues au cisaillement du vent autour du rocher de Gibraltar qui rendent les atterrissages difficiles et particulièrement inconfortables. Il n’est pas rare de voir un pilote s’y prendre à plusieurs reprises pour faire atterrir son avion, surtout en hiver.

#13 – Aéroport de la Princesse Juliana, St Maarten

Aéroport de la Princesse Juliana, St Maarten

Le célèbre aéroport « Princess Juliana » de l’île antillaise de Saint-Martin est célèbre dans le monde entier pour ses atterrissages quasiment au-dessus de l’océan, ce qui est dû au fait que l’extrémité de sa seule piste longue de 2300 mètres se situe très proche du rivage.

La proximité de « Maho Beach » avec la piste a fait de l’aéroport l’un des endroits les plus populaire au monde pour une photo Instagram parfaite, car les avions à l’atterrissage passent vraiment à quelques mètres au-dessus de la tête des baigneurs avant le toucher les roues sur la piste.

Notez aussi que le décollage crée d’énormes rafales de vent et de sable en direction des baigneurs. Cela paraît amusant, mais le danger est bien réel: en 2017, une femme néo-zélandaise est décédée des suites de blessures causées par le souffle d’un avion au décollage.

#12 – Aéroport de Narsarsuaq, Groenland

Aéroport de Narsarsuaq, Groenland

L’un des deux aéroports du Groenland pouvant desservir de gros avions de ligne, celui de Narsarsuaq, est situé dans le fjord Tunulliarfik, à la pointe sud du pays. Il a été construit en 1941 par le ministère américain de la Défense.

Les pilotes doivent faire face à des vents forts créant de fortes turbulences. Le cisaillement du vent dans un paysage montagneux (même les jours les plus calmes de l’année) demande toute la concentration des pilotes pour atteindre la piste relativement courte de 1823 mètres.

Comme si ce vent fort dans les fjords n’était pas un défi suffisant pour les pilotes, un volcan situé à proximité pose lui aussi son lot de complications. Lorsqu’il entre en éruption, son nuage de cendres volcaniques contient de très petites particules de verre (silice, provenant de la fonte des glaces) qui peuvent endommager les moteurs d’avion.

#11 – Aéroport international de Barra, Écosse

Aéroport international de Barra, Écosse

Cet aéroport est situé sur la plage dans la baie peu profonde de Traigh Mhòr sur une île isolée. Les pilotes volant en direction de cet aéroport doivent s’inquiéter des conditions météorologiques extrêmes ainsi que des marées montantes.

Les trois pistes ne sont qu’à 1m50 au-dessus du niveau de la mer et finissent par être complètement submergées à marée haute. Les avions utilisent donc l’aéroport uniquement de jour et à marée basse. C’est une vision assez incroyable qui offre des atterrissages spectaculaires où les avions se posent carrément sur des pistes de sable encore imprégnées d’eau!

Chaque jour, plus de 10 000 personnes utilisent cet aéroport inhabituel qui compte une anecdote amusante: les phoques sortent souvent sur la plage et ne font évidemment pas la différence entre la côte et les pistes d’atterrissage, ce qui oblige des employés de l’aéroport à intervenir pour les ramener à la mer.

#10 – Station McMurdo, Antarctique

Station McMurdo, Antarctique

Cette zone d’atterrissage est construite sur la roche volcanique nue de la péninsule de Hut Point sur l’île de Ross, avec une piste entièrement constituée de « glace blanche ». En effet, cette piste hors norme compte environ 12cm de neige compactée.

La piste de glace est utilisée par le programme antarctique américain pendant la saison estivale, et se situe dans une zone proche de la station McMurdo. Cette base militaire est le seul aéroport principal du continent, et pendant l’hiver, la zone est sombre 24 heures par jour!

Malgré la nuit polaire qui dure 6 mois par an, il faut bien faire atterrir les avions. Les pilotes sont donc entraînés à atterrir en aveugle, car cette piste ne possède pas de feux de signalisation. Imaginez un atterrissage sans la moindre lumière disponible, c’est une expérience qui doit être mémorable!

#9 – Aéroport de Tioman, Malaisie

Aéroport de Tioman, Malaisie

La Malaisie est connue pour ses paysages luxuriants et sa beauté naturelle, mais dans certains cas la nature ne joue pas en faveur des inventions modernes. C’est certainement le cas en ce qui concerne l’aéroport sur l’île de Tioman, car il est considéré comme l’un des aéroports les plus dangereux du monde.

L’une des principales raisons est que cet aéroport dispose d’une piste très courte qui oblige les pilotes à éviter les montagnes et l’océan, tout en effectuant un virage serré à 90 degrés avant de pouvoir s’aligner sur le tarmac.

Un tel atterrissage nécessite un pilote avec un niveau de compétences particulièrement élevé, car l’extrémité de la piste présente une falaise avec une chute très abrupte menant vers l’océan. Idéalement, il vaut mieux être rapide et s’arrêter avant…

#8 – Aéroport de Svalbard, Norvège

Aéroport de Svalbard, Norvège

Lorsque vous pensez à la Norvège, il y a de fortes chances que vous pensiez à la neige, à la glace, ou en tout cas à un climat particulièrement froid. La plupart des gens qui s’y sont rendus seraient d’accord pour confirmer que Svalbard n’est pas un endroit pratique pour héberger un aéroport.

La piste de cet aéroport se trouve en effet au milieu d’un lac gelé et de montagnes enneigées, et le tout est couvert de neige et de glace pendant les mois d’hiver. Cela n’empêche pas les avions de tenter d’atterrir sur la piste, mais c’est loin d’être une partie de plaisir…

Comme si ces conditions hostiles ne suffisaient pas, le tout est rendu encore plus compliqué par le fait que cet aéroport n’a pas de feux de piste. Par conséquent, les avions ne sont autorisés à atterrir que pendant la journée.

#7 – Aéroport Alexandros Papadiamantis, Skiathos

Aéroport Alexandros Papadiamantis, Skiathos

Si vous êtes déjà allé en Grèce, vous savez que les îles grecques sont souvent escarpées et accidentées. Bien que cela ne fasse qu’ajouter au charme de l’endroit, il est évident que ces conditions rendent l’atterrissage des avions particulièrement difficile.

L’île de Skiathos est connue pour son paysage accidenté, ce qui a obligé les développeurs de l’aéroport à construire une piste courte et étroite. Bien sûr, les pilotes aimeraient idéalement avoir le plus de place possible pour s’arrêter à l’atterrissage, mais lorsque cela n’est pas possible, des accidents peuvent survenir.

Ce danger est également accru par le fait que les avions doivent atterrir à quelques mètres seulement de la route principale. Tout comme pour l’aéroport de Saint-Martin, cette proximité exceptionnelle avec la route offre aux touristes une chance de prendre des clichés spectaculaires.

#6 – Aéroport de Toncontin, Honduras

Aéroport de Toncontin, Honduras

L’approche de l’aéroport de Toncontin, situé près de la capitale du Honduras, a longtemps été considérée comme l’une des plus dangereuses au monde, en particulier par mauvais temps. Le terrain montagneux entourant le petit aéroport oblige les pilotes à effectuer un virage serré et atterrir près de la vallée.

L’expérience est souvent comparée à l’atterrissage sur un porte-avions. C’est également l’un des aéroports les plus meurtriers au monde. En 1989, un avion commercial Boeing s’est écrasé à flanc de montagne en approche, tuant 132 personnes.

Depuis, au moins 5 autres avions ont emboîté le pas et se sont écrasés dans ou autour de l’aéroport. Un nouvel aéroport est en cours de construction à Comayagua pour remplacer l’aéroport international de Toncontin.

#5 – Aéroport international de Madeira, Portugal

Aéroport international de Madeira, Portugal

L’aéroport international de Madère, renommé en l’honneur du footballeur Cristiano Ronaldo et anciennement connu sous le nom d’aéroport de Funchal, est considéré comme l’un des aéroports les plus dangereux du monde en raison de sa construction spectaculaire sur l’archipel portugais.

La piste d’origine ne faisait que 1600 mètres de long, mais a été étendue à 2781 mètres après un accident d’avion fatal en 1977 où 164 personnes sont mortes lorsqu’un Boeing 727 est tombé du bout de la piste sur la plage située plus bas.

Le prolongement de la piste est soutenu par 180 colonnes (en partie au-dessus de l’océan) qui doivent résister à des ondes de choc massives lors des atterrissages. L’aéroport est également dangereux en raison des vents forts, des hautes montagnes d’un côté et de l’océan de l’autre. Les pilotes doivent suivre une formation spéciale pour atterrir ici.

#4 – Aéroport de Tenzing-Hillary, Népal

Aéroport de Tenzing-Hillary, Népal

L’aéroport de Tenzing-Hillary, également connu sous le nom de Lukla, se situe au Népal et représente le principal aéroport pour tous ceux qui souhaitent se rendre au Mont Everest. La piste est entourée de tous côtés par un terrain himalayen escarpé, avec un plateau de montagnes d’un côté et une pente raide dans la vallée en dessous de l’autre côté.

La piste de l’aéroport est extrêmement courte avec seulement 527 mètres de long, bien qu’elle soit inclinée en montée avec une pente de près de 12%, ce qui aide les avions à ralentir juste à temps. Pour aggraver les choses, il n’y a pas la possibilité de remettre les gaz en cas de mauvaise approche car les montagnes environnantes sont trop proches!

Compte tenu de ces facteurs, seuls les hélicoptères et les petits avions à hélices à voilure fixe sont autorisés à atterrir. Depuis 1973, plusieurs accidents à l’aéroport ont fait de nombreux morts et blessés.

#3 – Aéroport de Courchevel, France

Aéroport de Courchevel, France

Alors que l’aéroport de Lukla a une piste dangereusement courte de seulement 527 mètres, celle de l’aéroport de Courchevel est encore plus courte avec ses 525 mètres. Cet aéroport, qui dessert la station de ski luxueuse de Courchevel dans les Alpes, est également construit à proximité d’une falaise.

Les pilotes doivent s’assurer qu’ils gagnent suffisamment de vitesse pour le décollage s’ils ne veulent pas tomber comme une pierre dès que la piste se termine. Cette piste a également une pente descendante de 18,6%, ce qui complique encore le décollage et l’atterrissage.

De plus, à l’atterrissage ou au décollage, les pilotes doivent manœuvrer leur avion entre les Alpes sans avoir recours aux instruments de bord. Tout comme l’aéroport de Lukla, les montagnes environnantes rendent impossible la remise des gaz en cas d’approche ratée. Pas le choix, il vaut mieux réussir du premier coup…

#2 – Aéroport de Juancho E. Yrausquin, Île de Saba

Aéroport de Juancho E. Yrausquin, Île de Saba

L’aéroport Juancho E. Yrausquin est situé à environ 45 km au sud de Saint-Martin, sur la minuscule île hollandaise des Caraïbes de Saba, également connue sous le nom de l’île de « King Kong » (lieu de tournage du film). La piste qui fait seulement 400 mètres de longueur est la piste d’aéroport commercial la plus courte au monde.

L’aéroport est coincé sur un éperon rocheux au pied d’une montagne, avec un terrain irrégulier d’un côté et des falaises tombant dans la mer aux autres extrémités de la piste, donc tout atterrissage ici est un défi éprouvant pour les nerfs.

Bien que l’aéroport soit aujourd’hui fermé au trafic aérien, les avions à hélices des compagnies aériennes régionales peuvent y atterrir avec une dérogation de la part de l’autorité de l’aviation civile des Antilles néerlandaises.

#1 – Aéroport international de Paro, Bhoutan

Aéroport international de Paro, Bhoutan

Paro est le seul aéroport international du Bhoutan. Ce petit aéroport est niché dans une vallée profonde et entouré de pics pointus pouvant atteindre 5500 mètres de hauteur. Des vents violents fouettent la vallée, entraînant souvent de fortes turbulences.

Considéré comme l’aéroport le plus dangereux du monde, les vols ne sont autorisés que pendant la journée et dans des conditions météorologiques de « vol à vue » dans lesquelles les pilotes jugent à l’œil nu plutôt que de se fier aux instruments de bord.

La piste est complètement hors du champs de vision des pilotes jusqu’à la dernière minute, lorsqu’ils manoeuvrent entre les montagnes à un angle de 45 degrés avant de tomber très rapidement sur la piste. Seul un nombre limité de pilotes sont autorisés à atterrir à Paro.

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