Les pharmacies peuvent maintenant vendre des masques faciaux
Le lundi 27 avril 2020 à 11h28
Les pharmacies en France sont désormais légalement autorisées à vendre des masques en tissu couvrant le nez et la bouche au grand public, après une décision du gouvernement.
Jusqu’à présent, elles n’avaient tout simplement pas le droit de vendre tout type de masque au public, même avec une ordonnance.
Désormais, un décret du samedi 25 avril publié au Journal officiel autorise les pharmacies à vendre des « masques non médicaux », c’est-à-dire en tissu, lavables et réutilisables.
Ils ne seront pas adaptés aux professionnels de santé ou au personnel de première ligne, qui auront toujours la priorité sur les masques offrant un niveau de protection plus élevé, comme ceux portant le label « FFP2 ».
Les masques les plus simples en tissu seront vendus entre 2 et 5 € chacun, a déclaré le ministre de la Santé.
Ceux de qualité supérieure, qui résistent au lavage à 60°C jusqu’à 50 fois ou plus, coûteront environ 15 à 20 € chacun, a déclaré Philippe Besset, président de l’association nationale des syndicats pharmaceutiques.
Cependant, les pharmacies ne disposent pas encore d’un stock de masques, car elles ne peuvent les commander qu’à partir d’aujourd’hui (lundi 27 avril).
« Les gens ne devraient donc pas aller en pharmacie dès lundi pour acheter des masques », a prévenu M. Besset.
Le président de la FSPF a également appelé à ce que les pharmacies puissent distribuer gratuitement des masques aux plus vulnérables de la société, surtout si le port du masque devient obligatoire dans les semaines à venir.
Il a déclaré: « Le but est que le prix ne devienne pas une barrière pour les personnes socialement fragiles. »
Le décret sur la pharmacie intervient alors que le conseil scientifique consultatif du gouvernement a publié une recommandation dimanche 26 avril selon laquelle les masques devraient être portés en public, et a déclaré qu’ils devraient être « disponibles pour la majorité de la population et distribués en priorité à ceux en contact régulier avec le public ».
Agnès Pannier-Runacher a déclaré vendredi 24 avril au journal Les Echos que « l’offre de masques, à la fois par la production et les importations françaises, augmentera rapidement pour atteindre plus de 25 millions de masques lavables par semaine, d’ici la fin avril ».
Elle a également déclaré: « Plusieurs modes de distribution ont été identifiés pour permettre au plus grand nombre de Français possible d’y accéder. Les possibilités sont très larges ».
« Le gouvernement contribuera à fournir des masques au grand public dès que possible via les canaux de distribution les plus adaptés. La première distribution aura lieu à partir du 4 mai. »
Il n’a pas été prouvé que le port d’un masque offre une réelle protection pour le porteur, mais ils peuvent aider à empêcher les personnes malades, en particulier les personnes qui peuvent être infectées mais qui n’ont pas encore de symptômes, de propager le virus elles-mêmes.