TOP 10: Les preuves que le changement climatique est une réalité

La situation climatique est bien réelle, et empire déjà depuis plusieurs années. Il a été prouvé que les changements climatiques causés par l’homme augmentaient le risque d’inondations et de précipitations extrêmes, de vagues de chaleur et de feux de forêt, avec des conséquences pour l’homme, les animaux et l’environnement.

Et les choses ne vont pas bien pour l’avenir non plus. La concentration de dioxyde de carbone (CO2) dans l’atmosphère devant rester en moyenne de 411 parties par million (ppm) tout au long de 2019, il reste encore beaucoup à faire avant que les objectifs ambitieux de « l’Accord de Paris » ne soient atteints.

Pour mettre cela dans le contexte: le CO2 atmosphérique fluctuait autour de 280 ppm avant le début de la révolution industrielle en 1750. L’augmentation de 46% depuis lors est la principale cause du réchauffement planétaire. Les relevés de température fiables ont commencé en 1850 et notre monde est maintenant environ un degré Celsius plus chaud que durant la période « préindustrielle ».

L’Accord de Paris vise à maintenir la hausse de la température mondiale de ce siècle bien en dessous de deux degrés Celsius par rapport aux niveaux préindustriels, idéalement à 1,5 degrés Celsius, afin d’éviter les effets « graves, généralisés et irréversibles » du changement climatique.

Toutefois, si les tendances actuelles se maintiennent, le monde dépassera probablement la barre des 1,5 degrés Celsius entre 2030 et 2052, à moins de trouver rapidement le moyen de freiner les émissions nettes.

Voici tout ce que vous devez savoir sur l’état de la crise climatique.

#10 – Étés et hivers ne cessent de se réchauffer

Étés et hivers ne cessent de se réchauffer

San Francisco, la Colombie-Britannique et Delhi ont toutes annoncé des températures record pour le mois de juin 2019, suggérant des vagues de chaleur importantes dans l’hémisphère nord en été. C’est aussi le cas de la France, qui a enregistré une température record de 45,9°C le 28 juin 2019 à Gallargues-le-Montueux, battant ainsi de 1,8°C le précédent record national qui datait de la canicule de 2003.

Ces vagues de chaleur sont courtes mais très intenses. Il faut savoir que les températures record atteintes en 2019 en France sont dignes de celles de la « Vallée de la Mort » aux États-Unis, l’un des lieux les plus chauds de la planète. Cette réalité était encore impensable le siècle dernier. Malheureusement, tout cela est sur le point de devenir beaucoup plus courant.

Et les températures atteignent aussi des niveaux inhabituels en hiver, avec un record absolu très récent en 2015-16 où la température moyenne a atteint 8°C, soit 2,6°C au dessus de la moyenne normale de saison. Des hivers plus doux peuvent avoir des effets néfastes sur les mammifères en hibernation, les oiseaux migrateurs et les plantes à fleurs.

#9 – La capitale de l’Indonésie est en train de couler

La capitale de l'Indonésie est en train de couler

Le niveau de la mer monte au rythme le plus rapide depuis 3 000 ans, soit en moyenne trois millimètres par an. Les deux principales causes de l’élévation du niveau de la mer sont la dilatation thermique (l’océan se réchauffe et les eaux plus chaudes se dilatent) et la fonte des glaciers qui augmente le débit de l’eau.

L’Antarctique et le Groenland conservent suffisamment d’eau gelée pour faire monter le niveau de la mer d’environ 65 mètres s’ils fondent complètement. Même si ce scénario est peu probable, ces masses de glace fondent déjà plus vite. Les nations insulaires et les régions côtières en ressentent les effets.

Plus tôt cette année, l’Indonésie a annoncé son intention de déplacer la capitale de Jakarta. Avec plus de dix millions d’habitants, certaines parties de Jakarta coulent jusqu’à 25 cm par an. La situation précaire de cette ville est due à la combinaison de deux facteurs: l’élévation du niveau de la mer au niveau mondial et l’affaissement du sol, les réserves d’eau souterraines ayant été drainées pour répondre aux besoins en eau.

Ce scénario sinistre se répète aussi ailleurs. Dans le Pacifique, au moins huit îles ont été englouties par la mer au cours du siècle dernier. Tuvalu, Kiribati et les Îles Marshall craignaient d’être les prochaines nations de faible altitude à être rayées de la carte.

#8 – 60% de la faune a disparu en un peu plus de 40 ans

60% de la faune a disparu en un peu plus de 40 ans

La taille moyenne des populations de vertébrés (mammifères, poissons, oiseaux et reptiles) a diminué de 60% entre 1970 et 2014, selon le rapport bisannuel « Living Planet » publié par la « Zoological Society of London » et le « WWF ».

Cela ne signifie toutefois pas que les populations animales totales ont diminué de 60%, car le rapport compare le déclin relatif des différentes populations animales. Imaginez une population de dix rhinocéros où neuf d’entre eux sont morts, soit une baisse de population de 90%. Ajoutez à cela une population de 1000 moineaux, où 100 d’entre eux sont morts, soit une diminution de 10%. La diminution moyenne de la population dans ces deux groupes serait de 50%, même si la perte d’individus en nombre n’est que de 10,08%.

Quelle que soit la manière dont vous calculez les chiffres, le changement climatique est certainement un facteur conséquent. Un groupe international de scientifiques, soutenu par l’ONU, soutient que le changement climatique joue un rôle de plus en plus important dans la disparition d’espèces.

On pense que c’est le troisième facteur de perte de biodiversité après les changements dans l’utilisation des terres et des mers, et la surexploitation des ressources. Même dans le cas d’un scénario de réchauffement de deux degrés Celsius, 5% des espèces animales et végétales seront menacées d’extinction.

Les récifs coralliens sont particulièrement vulnérables aux phénomènes de réchauffement extrême, leur couverture pourrait être réduite à seulement 1% des niveaux actuels à deux degrés Celsius de réchauffement.

#7 – Des taux élevés de dioxyde de carbone dans notre atmosphère

Des Taux élevés de dioxyde de carbone dans notre atmosphère

En mai, des capteurs de l’observatoire du « Mauna Loa » à Hawaii, qui surveille la concentration de CO2 dans l’atmosphère depuis la fin des années 50, ont détecté une concentration de CO2 de 415,26 ppm.

La dernière fois que l’atmosphère terrestre avait contenu autant de CO2, c’était il y a plus de trois millions d’années, lorsque le niveau de la mer était plusieurs mètres plus haut et que les arbres poussaient au pôle Sud.

Les scientifiques ont averti que des niveaux de dioxyde de carbone supérieurs à 450 ppm risquaient de provoquer des changements catastrophiques et irréversibles du climat. Près de la moitié du CO2 émis depuis 1750 l’a été au cours des 40 dernières années.

#6 – La planète vit à crédit 5 mois par an

La planète vit à crédit 5 mois par an

Le « Jour de dépassement de la Terre » est une date symbolique à laquelle la consommation de l’humanité pour l’année dépasse la capacité de la Terre à régénérer ces ressources cette année-là. La date calculée arrive de plus en plus tôt chaque année.

En 2019, cette date fatidique a été atteinte le 29 Juillet, alors qu’en 1999 il fallait attendre le 29 septembre. Le coût de ces dépenses excessives comprend la déforestation, l’érosion des sols, la surpêche et l’accumulation de CO2 dans l’atmosphère.

Toutes ces activités nocives pour l’écosystème entraînent un réchauffement de la planète, des sécheresses plus graves, des incendies de forêt, et d’autres phénomènes météorologiques extrêmes que l’on a pris l’habitude de constater maintenant chaque année.

#5 – La dengue pourrait se propager d’ici 2050

La dengue pourrait se propager d'ici 2050

La dengue est le virus transmis par les moustiques dont la croissance est la plus rapide au monde. Elle tue actuellement quelque 10 000 personnes et touche environ 100 millions de personnes par an.

Avec la hausse des températures mondiales, les moustiques du genre « Aedes aegypti » porteurs de la maladie pourraient se développer dans des endroits qui ne leur convenaient pas auparavant et bénéficier de périodes d’incubation plus courtes.

Une étude récente publiée dans la revue scientifique « Nature » a averti que dans un monde en réchauffement la dengue pourrait se propager aux États-Unis, à des altitudes plus élevées dans le centre du Mexique, en Australie intérieure, et dans les grandes villes côtières de l’est de la Chine et du Japon.

#4 – 2 catastrophes météorologiques sur 3 ont été influencées par l’homme ces 20 dernières années

2 catastrophes météorologiques sur 3 ont été influencées par l'homme ces 20 dernières années

Le nombre d’inondations et de fortes pluies a quadruplé depuis 1980 et doublé depuis 2004. Les températures extrêmes, les sécheresses et les feux de forêt ont également plus que doublé au cours des 40 dernières années.

Bien qu’aucun événement météorologique extrême ne soit jamais dû à une seule cause, les climatologues explorent de plus en plus les empreintes digitales humaines sur les inondations, les vagues de chaleur, les sécheresses et les tempêtes.

« Carbon Brief », un site web britannique consacré aux sciences du climat, a rassemblé des données issues de 230 études sur « l’attribution d’événements extrêmes » et a révélé que 68% des événements météorologiques extrêmes étudiés au cours des 20 dernières années étaient rendus plus probables ou plus graves par l’homme.

Causées par le changement climatique, les vagues de chaleur représentent 43% de ces événements, les sécheresses 17%, et les fortes pluies ou les inondations 16%.

#3 – Les émissions de carbone liées à l’énergie augmentent rapidement

Les émissions de carbone liées à l'énergie augmentent rapidement

Les conditions météorologiques extrêmes augmentent la demande d’énergie. Les émissions de carbone dues à la consommation énergétique mondiale ont augmenté de 2% en 2018, selon l’étude annuelle annuelle de BP sur l’énergie dans le monde.

Cette croissance a été la plus rapide en sept ans et équivaut à peu près à l’équivalent carbone de l’augmentation d’un tiers du nombre de voitures de particuliers dans le monde.

Le nombre inhabituel de journées chaudes et froides l’année dernière a entraîné une utilisation accrue des systèmes de refroidissement et de chauffage alimentés au gaz naturel et au charbon. Le secteur de l’énergie est responsable des deux tiers de toutes les émissions de carbone.

#2 – 120 000 kilomètres carrés de forêt tropicale ont été perdus en 2018

120 000 kilomètres carrés de forêt tropicale ont été perdus en 2018

Les forêts tropicales du monde se réduisent à un rythme effarant, l’équivalent de 30 terrains de football par minute. Une partie de cette perte peut être attribuée à des causes naturelles telles que les incendies de forêt, mais les zones forestières sont principalement défrichées pour laisser la place à des élevages bovins ou à une production agricole telle que l’huile de palme et le soja.

La déforestation contribue aux émissions mondiales de carbone, car les arbres capturent et emprisonnent naturellement le carbone au cours de leur croissance. Lorsque des zones forestières sont brûlées, le carbone qu’il a fallu des décennies pour stocker est immédiatement rejeté dans l’atmosphère.

La déforestation tropicale est maintenant responsable de 11% des émissions de CO2 dans le monde. Si elle était considérée comme un pays, elle serait le troisième émetteur en importance après la Chine et les États-Unis. En 2019, les incendies volontaires pour accélérer la déforestation ont encore fait des ravages, et l’opinion publique commence tout juste à s’en inquiéter.

#1 – Les glaciers et la banquise arctique fondent pendant que les océans se réchauffent

Les glaciers et la banquise arctique fondent pendant que les océans se réchauffent

Selon une étude réalisée en 2014 dans « Geophysical Research Letters », la saison de fonte à l’échelle de l’Arctique s’est allongée de 1979 à 2013 à un rythme de 5 jours et demi par décennie.

Un article de synthèse de 2014 examine les données satellitaires nous indiquant les tendances climatiques récentes dans l’Arctique. Les températures augmentent de 0,6°C par décennie, environ 4 fois la moyenne mondiale.

L’étendue des glaces de mer a diminué de 3,8% par décennie et la couverture de neige au printemps a diminué de 2,1% par décennie. La calotte glaciaire du Groenland a perdu de la masse à un rythme de 34 gigatonnes par an. La glace ne fond pas seulement dans l’Arctique. La plupart des 130 000 glaciers de montagne du monde disparaissent également.

La récente interruption de 17 ans de la hausse des températures de surface dans le monde semblait annoncer une bonne nouvelle. Mais de nombreux chercheurs ont signalé que 90% de la chaleur supplémentaire résultant du réchauffement de l’effet de serre avaient été séquestrés dans les océans au cours des deux dernières décennies.

L’année dernière, une étude fascinante dans Science a suggéré que la variabilité naturelle dans l’Atlantique Nord pouvait continuer à transporter la chaleur dans l’océan profond pendant des périodes allant de 20 à 35 ans. Ces chercheurs suggèrent que « la dernière partie du 20ème siècle a été marquée par un réchauffement planétaire rapide car davantage de chaleur est restée près de la surface. Au 21ème siècle, le réchauffement de surface a ralenti à mesure que davantage de chaleur pénétrait dans les océans plus profonds ».

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