Les services de transport public français peuvent-ils garantir des déplacements sûrs aux passagers?

Bolle-Reddat travaillait lundi et a déclaré que la situation était « assez bonne » en ce moment.

« Seuls les travailleurs clés empruntent les transports en commun, les stations sont donc assez vides », a-t-il déclaré.

Le nombre de voyageurs quotidiens en région parisienne a été réduit à environ 4% depuis que la majeure partie de la main-d’œuvre du pays a été confinée à domicile le 17 mars.

Dans le même temps, les services ferroviaires fonctionnent au strict minimum. À Paris, les services de métro, de bus et de tramway ont été réduits à environ 30%.

La plupart des services opérant sont concentrés dans la banlieue de Seine-Saint-Denis, qui compte un nombre élevé de travailleurs clés tels que les personnels de santé, les nettoyeurs de rue et le personnel des supermarchés qui se rendent à Paris.

“Le Parisien” a esquissé un scénario où le métro de la capitale se conforme aux conseils généraux de santé en matière de distanciation sociale.

Si les passagers doivent garder entre eux le mètre requis, chaque rame de métro pourra transporter jusqu’à 160 personnes, soit 32 personnes par voiture.

Bolle-Reddat a déclaré qu’il s’inquiétait de la manière dont la règle selon laquelle les voyageurs doivent porter un masque facial dans les transports publics serait appliquée.

« Nous transportons environ 12 millions de personnes chaque jour », a-t-il déclaré.

« Imaginons même que ce chiffre soit divisé par deux, soit 6 millions de personnes voyageant avec nous chaque jour. Qui va s’assurer que toutes ces personnes utilisent un masque ? »

« Notre devoir de servir la nation »

Si les cheminots jugent les conditions dangereuses, a déclaré Bolle-Reddat, la CGT les a invités à faire usage de leur “droit de réserve”, qui est le droit de se retirer d’un lieu de travail qui ne respecte pas les règles de sécurité.

Le syndicat UNSA, qui représente le plus grand nombre de travailleurs du service de transport de la RATP à Paris, a demandé à leurs travailleurs de faire de même si les conditions de travail ne sont pas “parfaites”, a déclaré le syndicat à France Info.

Faire usage du droit de réserve n’impliquerait pas que les travailleurs restent chez eux, a expliqué Bolle-Reddat, mais cela pourrait signifier qu’ils restent dans leurs bureaux jusqu’à ce que les “mesures nécessaires” soient prises. Dans la pratique, cela pourrait entraîner l’arrêt des trains pour attendre l’arrivée d’un nettoyeur, par exemple.

« Pour le moment, nous n’appelons pas les travailleurs à la grève », a déclaré le syndicaliste CGT, « car nous desservons de nombreuses stations proches des hôpitaux ».

À l’heure actuelle, a-t-il dit, « le transport des principaux agents de santé sur leur lieu de travail est plus important ».

« C’est notre devoir de servir la nation », a-t-il déclaré.

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