TOP 10: Les piqûres d’insectes les plus douloureuses

Comment la science a-t-elle réussi à établir un classement des piqûres d’insectes les plus douloureuses ? Aussi fou que ça puisse paraître, un entomologiste américain, Justin O. Schmidt, a entrepris de se faire piquer par plus de 150 espèces d’hyménoptères, autrement dit des guêpes, des abeilles et des fourmis.

C’est ainsi qu’il a créé, en 1984, l’index « Schmidt » de pénibilité des piqûres d’hyménoptères (Justin O. Schmidt Pain Index).

Justin O. Schmidt a recensé l’effet et la durée du venin de chaque espèce sur une échelle de 0 à 4. Le niveau 1 correspond à une douleur légère et éphémère, le niveau 2 à une douleur plus intense, comme celle provoquée par la piqûre des abeilles et des guêpes que l’on rencontre le plus souvent chez nous.

Dans ce top 10 des piqûres d’insectes les plus douloureuses, toutes les espèces infligent un niveau de douleur supérieur à 2.

Mais avec plusieurs millions d’espèces d’hyménoptères recensées sur la planète à ce jour, l’index Schmidt est loin d’être exhaustif. Sachez également qu’un étudiant en neurobiologie américain a pu prouver, après avoir subi 190 piqûres d’insectes, que la partie de notre corps la plus sensible est la narine, devant la lèvre supérieure… et le pénis !

Bref, voici notre top 10 des piqûres d’insectes les plus douloureuses.

#10 – La guêpe agelaia myrmecophila: 2,5

La guêpe agelaia myrmecophila

Cette guêpe très agressive vit au sein de grandes colonies, pouvant abriter plus d’un million d’individus, ce qui constitue un record parmi cette sorte d’hyménoptères. Plusieurs reines peuvent cohabiter au sein d’une même colonie.

Sa piqûre est extrêmement douloureuse. Elle peut entraîner une réaction anaphylactique, voire la mort. L’entomologiste Justin O. Schmidt décrit la souffrance infligée par la piqûre de l’agelaia myrmecophila comme étrange et pénible, semblable à des flammes qui vous touchent les bras et les jambes.

L’agelaia myrmecophila se nourrit d’autres insectes et même d’araignées. Heureusement, on ne la croise qu’en Amérique du Sud, et plus précisément dans le sud de la Bolivie. C’est là qu’elle construit rapidement de grands nids dépourvus d’enveloppe, à partir de fibre végétale, dans des cavités à demi exposées.

#9 – La provespa nocturna appelée aussi frelon nocturne: 2,5

La provespa nocturna appelée aussi frelon nocturne

Bien qu’on la surnomme le frelon nocturne, la provespa nocturna est en réalité un genre de guêpe. Sa piqûre vous assène une sensation douloureuse de brûlure irradiante, comparée à une braise collée à la peau, selon Justin O. Schmidt. Mieux vaut ne pas se frotter de trop près à la provespa nocturna !

Il s’agit pourtant d’une espèce essentielle à la biodiversité, puisqu’elle contribue à la pollinisation d’une orchidée nommée « coelogyne fimbriata », qui fleurit dans les forêts tropicales humides d’Asie du Sud-Est.

Cette drôle de guêpe, qui est la seule espèce nocturne, ne récolte pas le nectar de la fleur comme la plupart des autres insectes. Le pollen se colle sur son thorax lorsqu’elle s’en approche, lui permettant de le déposer sur d’autres fleurs au gré de ses déplacements.

#8 – La guêpe polybia simillima: 2,5

La guêpe polybia simillima

On la surnomme « guêpe noire » pour une raison évidente. Mais la polybia simillima est également reconnaissable à l’étranglement très marqué au niveau de son abdomen. L’aiguillon qui se trouve à son extrémité injecte un venin toxique et douloureux.

Chez cet hyménoptère, le mâle n’est qu’un reproducteur, puisqu’il meurt directement après l’accouplement. La femelle est élevée pour devenir ouvrière, si elle n’est pas destinée à devenir l’unique reine de la colonie.

Pour la trouver, il faut se rendre en Amérique centrale, bien que certaines observations de polybia simillima aient été recensées jusque dans la région du fleuve Amazone.

Justin O. Schmidt dépeint la sensation ressentie après une piqûre de façon très humoristique: un rituel satanique qui a mal tourné. Un peu comme la lampe à pétrole de l’ancienne église qui vous explose au visage lorsque vous allumez la lumière.

#7 – La fourmi odontomachus: 2,5

La fourmi odontomachus

Instantané, atroce ! C’est comme se coincer l’index dans un piège à souris. La piqûre de la fourmi odontomachus inflige une douleur intense, mais qui cesse au bout de 10 minutes.

Elle est aussi appelée fourmi à mâchoire-piège à cause de ses mandibules capables de rester ouvertes à 180 degrés, puis de se refermer à la vitesse impressionnante de 320 km/h, sur une proie.

Grâce à ces appendices surpuissants, la fourmi odontomachus peut même échapper à ses prédateurs. Il lui suffit de faire claquer ses mandibules pour que le choc la catapulte en arrière, c’est ce qu’on appelle un saut mandibulaire.

Bien que la fourmi à mâchoire-piège soit connue pour vivre en Amérique du Sud, Afrique, Asie et Océanie, elle a récemment été aperçue plus au nord, et notamment aux États-Unis. Elle peut établir des colonies en forêt, à la campagne, mais aussi en ville.

#6 – Les guêpes polistes: 3

Les guêpes polistes

Les guêpes polistes sont répandues sur toute la terre. Elles arborent de belles rayures jaunes et noires. On les distingue des guêpes communes par leur corps plus long et mince, le balancement de leurs pattes et le son caractéristique de leur vol.

L’entomologiste Justin O. Schmidt a testé la piqûre de plusieurs espèces de guêpes polistes, qu’il classe toutes à 3 de pénibilité sur une échelle de 4. Pour la poliste dominula, la plus commune chez nous, il décrit une douleur immédiate, irrationnellement intense et implacable. C’est comme si vous regardiez le bleu de la flamme de l’intérieur du feu.

Le venin de la poliste canadensis, lui, brûle comme si l’on versait de l’acide sur une coupure. De plus, il laisse un arrière-goût amer en bouche pendant plusieurs minutes.

#5 – La fourmi rouge moissonneuse: 3

La fourmi rouge moissonneuse

Son nom scientifique est « pogonomyrmex barbatus ». Pas plus grande qu’un centimètre de long, la fourmi rouge moissonneuse possède une tête robuste et de puissantes mandibules. Son aiguillon inocule un venin très allergisant, la zone piquée devient rouge et une sécrétion gluante s’échappe de la dose.

La douleur est persistante, assimilée par Justin O. Schmidt à la sensation d’une perceuse électrique utilisée pour enlever un ongle incarné.

La fourmi rouge moissonneuse vit à la frontière entre les États-Unis et le Mexique. Dans la campagne, en forêt, mais surtout dans les zones désertiques, elle choisit un sol argileux pour creuser un nid et des tunnels souterrains, dont certaines issues peuvent être protégées par un dôme de brindilles.

D’autres espèces de fourmis du genre Pogonomyrmex sont connues pour provoquer des piqûres très douloureuses, comme la maricopa d’Arizona et la badius de Floride.

#4 – La fourmi de velours: 3

La fourmi de velours

Malgré son nom, il s’agit bel et bien d’une guêpe. Appelée aussi « dasymutilla klugii », la fourmi de velours doit ce surnom à son apparence, car elle possède un corps trapu et poilu. De plus, la femelle est aptère, c’est-à-dire qu’elle est dépourvue d’ailes, ce qui accentue la confusion avec les fourmis.

En revanche, elle possède un dard, contrairement au mâle. Cet aiguillon venimeux est aussi long que son abdomen, ce qui constitue un record parmi les insectes. La piqûre de la fourmi de velours est décrite par Justin O. Schmidt comme explosive, provoquant une douleur comparable à de l’huile bouillante qui se répand sur la main entière pendant une bonne demi-heure.

Pas de panique ! Cette guêpe solitaire, surnommée aussi tueuse de vache, vit uniquement dans les zones désertiques du continent américain.

#3 – La guêpe pepsis: 4

La guêpe pepsis

Cette élégante guêpe est une chasseuse de tarentules, sa piqûre paralyse l’araignée pour pouvoir la rapporter dans son nid et y pondre ses œufs. Ce sont les larves qui se chargent, ensuite, de dévorer l’araignée de l’intérieur.

Sur l’homme, le venin de la guêpe pepsis provoque une sensation d’électrochoc, décrite par Justin O. Schmidt comme aveuglante, féroce, comme un sèche-cheveu jeté dans votre bain. Pendant cinq minutes qui paraissent une éternité, la douleur est si intense que l’entomologiste conseille de se coucher par terre et de hurler, pour éviter de se blesser !

Heureusement, la guêpe pepsis ne s’attaque jamais à l’homme, à moins de se sentir en danger. Cette guêpe noire, arborant parfois de beaux reflets bleu électrique et des ailes orangées, vit en Amérique, en Australie, en Afrique, en Inde et jusque dans le sud-est asiatique.

#2 – La guêpe guerrière: 4

La guêpe guerrière

Pourquoi ai-je commencé cette liste ? Voilà ce que Justin O. Schmidt a pensé après avoir subi la traumatisante piqûre d’une guêpe guerrière ! Deux heures et demie d’une ardente douleur qu’il compare à de la vraie torture, c’est comme être enchaîné à un volcan en éruption.

La guêpe guerrière, de son nom scientifique « Synoeca septentrionalis », est connue pour être très agressive. Elle vit au sein de grandes colonies, dans des nids construits très haut, contre le tronc des arbres, dans la forêt amazonienne et les forêts tropicales d’Amérique centrale. Son corps présente diverses nuances de bleu, et même des teintes violacées.

La douleur provoquée par une piqûre de la guêpe guerrière est un véritable traumatisme, qui nécessite une assistance médicale. Mieux vaut éviter à tout prix de tenter l’horrible expérience !

#1 – La fourmi paraponera: 4+

La fourmi paraponera

La piqûre d’insecte la plus douloureuse est celle de la fourmi « paraponera clavata », que l’on appelle aussi fourmi « balle de fusil », en raison de la douleur intense que provoque son venin, comparable à une balle reçue à bout portant.

Justin O. Schmidt relate une douleur pure, intense et éclatante, qui irradie pendant 5 à 6 heures. Certains peuvent souffrir de spasmes au début. Pour l’entomologiste, se faire piquer par une fourmi paraponera, c’est comme marcher sur des charbons ardents avec un clou rouillé de 8 cm dans votre talon pendant des heures !

Certaines tribus se servent de ces fourmis des forêts tropicales d’Amérique pour prouver le courage des jeunes gens, à l’occasion d’un rituel de passage à l’âge adulte. Et vous, oseriez-vous plonger vos mains à l’intérieur d’une paire de gants remplie de fourmis paraponera ?


Vous aimerez aussi:

TOP 10: Les poissons les plus dangereux du monde

TOP 10: Les poissons les plus dangereux du monde

Avant de commencer cette liste des poissons les plus dangereux du monde, il est important de mentionner les créatures marines...
Lire la suite

TOP 15: Les animaux les plus dangereux du monde

TOP 15: Les animaux les plus dangereux du monde

Il est inhabituel pour les animaux sauvages d'attaquer les humains, mais il y a suffisamment d'incidents effrayants tous les ans...
Lire la suite


TOP 10: Les villes les plus dangereuses du monde

TOP 10: Les villes les plus dangereuses du monde

L'Amérique latine reste la région la plus dangereuse de la planète, dominant la liste des pires villes du top 10...
Lire la suite